Comment le « Troll » va tuer l’adoption de GNU/Linux sur le Desktop …

Un troll est une action de nature à créer une polémique en provoquant les participants d’un espace de discussion (de type forum, newsgroup ou wiki) sur un réseau informatique, notamment Internet et Usenet. Le mot désigne également un utilisateur qui a recours à ce type d’action.
Par métonymie, on parle de troll pour un message dont le caractère est susceptible de générer des polémiques ou est excessivement provocateur, ou auquel on ne veut pas répondre et qu'on tente de discréditer en le nommant ainsi.
Le mot « troll » peut également faire référence à un débat conflictuel dans son ensemble. Dans la majorité des cas, l’évaluation repose sur l’aspect récurrent ou caricaturé de l’argumentation, les participants peuvent alors tout aussi bien être qualifiés de « trolls » que de « trolleurs ». En français, le terme « trollage » existe aussi pour désigner les actions des personnes considérées comme des trolls.

Voici selon Wikipédia, la définition d’un Troll au sens « Internet » du terme. Dans son article paru sur itworld.com, Brian Proffitt tente de démontrer que si les « gueguerres » de clocher ne cessent pas rapidement au sein de la communauté du Logiciel Libre dans son ensemble, GNU/Linux ratera son adoption par le grand public sur le Desktop.

Je rebondis alors sur mon billet au sujet de Gnome3, quant à savoir si cela représente l’avenir du Bureau Linux.
En effet pour illustrer son propos Brian Proffit cite quelques célèbres batailles telles que Gnome vs KDE et maintenant Unity, ou alors le récent schisme entre LibreOffice et OpenOffice. On pourrait ajouter Vi vs Emacs, Debian vs Ubuntu (c’est vrai que pour celui là je suis fautif …) et j’en passe. Son argumentation tient sur le fait que si la tendance se confirme, les ordinateurs ne serviront bientôt qu’à lancer un navigateur pour accéder à toutes ses applications en ligne. GNU/Linux étant capable de lancer ledit navigateur et donc d’exécuter ces applications, il n’y aucune raison de continuer de donner de l’argent à Microsoft ( et je rajouterais Apple ) pour n’avoir q’une passerelle vers Internet. Et que donc Linux a une place au soleil à se faire.

Selon moi on assistera bientôt au même comportement de la part des éditeurs historiques pour tenter de conserver leurs parts de marché, que les majors aujourd’hui face au téléchargement. Tenter de faire perdurer vaille que vaille un business model d’un autre âge sans écouter ce que le marché veut réellement. Mais ceci est un autre débat.

Brian Proffitt dit tout simplement que si sur le papier ça semble presque logique, le troll ( même s’il ne le nomme pas des fois que … ) constitue aujourd’hui la plus grave menace de la non-adoption de Linux au moment de l’explosion du Cloud. Je suis en parfait accord avec lui ( même si un petit troll de temps de temps ne fait pas de mal ;-) ). Il cite une étude de Evans Data Survey, selon laquelle les développeurs Nords-Américains préfèrent désormais développer sur Mac OS que sur Linux, mais qu’aujoud’hui il existe encore deux fois plus de codeurs Linux que Mac OS. Les gens préférant développer pour la plateforme qu’ils utilisent quotidiennement, qu’adviendra-t-il si Gnu/Linux ne perce jamais vraiment sur le Bureau ? Certes il s’agit d’une vision très alarmiste, et rien que d’y penser j’en ai des sueurs froides ….

La communauté doit se rassembler derrière les points forts de notre OS et les idéaux du mouvement dont nous faisons partie sous peine de ressembler rapidement à la Gauche de notre pays. Des groupes par ci par là sans aucun poids ( vous l’avez vu ce Troll ?? ). Dans le cas contraire Proffitt termine en disant que sans ça à la question :
Pourquoi ne pas adopter Gnu/Linux la réponse pourrait invariablement être : « Qui s’en soucie ? »

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